Journée d’étude De l’écrit à la scène
14 novembre 2014, 9h30-17h30, Maison des Arts (ULB)
Coordonné par Catherine Bouko (ULB) et Karel Vanhaesebrouck (ULB)
Avec Nancy Delhalle (Université de Liège), Benoît Hennaut (Université Libre de Bruxelles & EHESS), Marie-Line Zucchiatti (Université de Bologne), Esther Gouarné (Université de Rouen), Sabine Hillen (Vrije Universiteit Brussel / Universiteit Antwerpen), Karolina Svobodova (Université Libre de Bruxelles), Maëline Le Lay (CNRS / Université de Bordeaux), Catherine Bouko (Université Libre de Bruxelles), Karel Vanhaesebrouck (Université Libre de Bruxelles) et Jean-Marie Piemme (auteur).
Le programme définitif de la journée est disponible ici: Textyles_ReEcriture
Depuis la fin du siècle dernier (et même bien avant), on a pu observer une mise en crise systématique du texte théâtral, voire de l’idée du répertoire tout court. Le texte a non seulement perdu sa position centrale en tant que yin et yang de la pratique culturelle qu’on appelle en occident le « théâtre », mais, de plus en plus, les metteurs en scène et les auteurs semblent également ressentir la nécessité de (faire) ré-écrire les textes, qu’il s’agisse de romans, d’autres textes de théâtre ou, plus rarement, de poésie. Le théâtre postmoderne a introduit la mise en crise de l’idée même du récit tout en continuant à insister sur sa propre spécificité médiale. La pratique de la « ré-écriture » s’inscrit dans ce développement où l’adaptation ne se limite plus à la simple transposition d’une structure narrative d’un médium (le texte) à un autre (la scène), mais où elle se veut un véritable travail de « re-création ». Au-delà de la question de l’adaptation du texte à la scène, cette journée d’étude se veut une analyse exploratoire de ce texte intermédiaire, au statut étrange et fondamentalement provisoire, sans finalité ou déterminisme établis.
Les différents intervenants s’axeront particulièrement sur la réécriture comme objet, plutôt que sur les questions d’adaptation, d’inspiration ou de réappropriation. Nous voudrions ainsi mieux comprendre la spécificité de ce texte intermédiaire (publié ou non), entre le texte-source et la mise en spectacle, entre écriture (narrative ou non) et démonstration théâtrale, et donc la ré-écriture comme concept opératoire pour réfléchir au statut de l’écriture théâtrale contemporaine. Les analyses devraient mener à une meilleure compréhension de la place de certains textes dans le champ belge et stimuler la réflexion autour du statut du « répertoire » théâtral en Belgique francophone et ailleurs. Cette journée d’étude souhaite donc explorer les ré-écritures de textes belges (et autres) pour le théâtre, soit les ré-écritures effectuées par des auteurs, dramaturges ou metteurs en scène belges.
Org. Textyles, revue des lettres belges de langue française (http://textyles.revues.org/)